[Bio] HIM, le groupe

Formé en 1995 par Ville Valo, le groupe finlandais H.I.M. ( His Infernal Majesty ) est ce qui fait aujourd'hui ce qui se fait de plus romantique dans le metal à vocals masculines.
D'influence heavy-metal avec le son de Black Sabbath, le groupe de Helsinski ne renie pas non plus ses sonorités new-yorkaises dignes du groupe Type O Negative, même si son chanteur passionné de musique folk finnoise avoue avoir plus d'une influence, The Mission, Sister Of Mercy ou Kiss, groupe de Gene Simmons à qui il voue un culte.
Rejoint par deux amis d'enfance ( Migé Amour et Lily Lazer, des pseudonymes remplaçant leurs noms imprononçables ) et des musiciens d'appui, Ville Hermanni Valo - de son vrai nom - sort un premier EP "666 Ways To Love", où au-delà de la pochette rendant hommage à sa mère ( une photo de cette belle jeune Hongroise dont Ville a hérité des traits ) on peut retrouver déjà les influences romantico-morbides du songwriter anglophone, qu'une ex-petite copine du lycée, Sanna-June Hyde, vient rejoindre pour un duo sur le titre "Dark Sekret Love".
Sanna-June qui sera encore présente l'année suivante, sans être pour autant crédité comme membre du groupe ( simplement background vocals féminines ), lorsque sortira en 997 le premier album du groupe, "Greatest Lovesongs Vol.666", sur lequel on retrouve deux reprises : "( Don't Fear ) The Reaper" de Blue Oyster Cült ( avec Sanna en duo ) mais surtout ce "Wicked Game" de Chris Isaak qui va permettre au groupe de s'exposer sur la scène rock.
Fort d'un succès auprès d'un public féminin conquis par la beauté des traits de ce chanteur filiforme, ce groupe prouvera trois ans plus tard en sortant son second album, "Razorblade Romance", qu'ils ne sont pas uniquement un groupe de reprises ( ce qu'ils étaient à leur tout début où seuls des Finlandais venaient les écouter ). Meilleur album, sans aucun doute, du quintet, "Razorblade Romance" ne fait que charmer des jeunes filles en fleurs en venant leur susurrer aux oreillettes de leur casque ces histoires d'amour et de mort composées par Ville Valo. Après leur avoir avoué qu'ils les aimait, ce dernier n'hésitant pas à les traiter de "fille(s) empoisonnée(s)/empoisonnante(s)" avant de leur demander de le rejoindre dans la mort quand pourtant il ne se sentirait presque bien que dans leurs bras mais qu'une certaine envie de meurtre risque pourtant de guider ses pas lourds d'un romantisme gothique vers une mort qui devrait les unir, une dernière fois, dans l'Amour, tous les deux/tous ensemble. Plus qu'une résurrection - pour rester dans l'histoire racontée par les titres de cet album - "Razorblade Romance" est la confirmation du talent de son auteur-compositeur et interprète Ville Valo et la révélation médiatique d'un groupe "gothique" pas comme les autres.
Car si H.I.M. s'est fait connaître dans un cercle restreint d'auditeurs gothiques, passionnés de choses morbides et se voulant amants d'un suicide romantique prémédité, ce disque de platine, produit par John Fryer ( producteur de White Zombie ), devrait savoir faire entrer le groupe dans le coeur de tous ceux et celles ouvertes à d'autres émotions sonores que le pseudo-gothisme sataniste de Marylin Manson ou le rock nihiliste de Slipknot ( il faudra qu'on m'expliquer pourquoi les corbacs aiment aussi ces clowns, lol ).
Et lorsque fin 2001, "Deep Shadows and Brillant Highlights" se retrouve dans les bacs pour nous éclairer un peu plus sur la noirceur néo-romantique d'un amoureux transi et meurtri par sa séparation d'avec sa bien-aimée ( qui l'avait inspirée pour son album précédent ), ce CD ne fait que confirmer la somptueuse beauté des textes de Ville Valo quand l'instrumentation de ses titres sait où aller chercher la profondeur des émotions qui doivent être associées à ses chansons "nunuches". Ce troisième album ne fait que donner une raison supplémentaire d'aimer ce groupe.
Après une année sabbatique ( de repos, quoi ! ) en 2002, Ville Valo re-entraine son groupe sur les scènes européennes et américaines, grâce à l'appui d'un fan absolu devenu l'un de ses meilleurs amis Bam Margera de l'équipe de Jackass himself ( !! ), pour préparer, enregistrer et mixer leur quatrième album : "Love Metal", celui qui donne, enfin, un nom au style musical du groupe.
En-deça des productions précédentes, peut-être à cause de son travail américain ( californien précisément ), "Love Metal" n'en reste pas moins un très bon album du groupe, qui compte, comme les autres, son lot de succès et de titres ne pouvant que vous faire rêver d'emballer encore et encore avant de se coucher, ensemble, sur ce lit de mousse et de roses et de s'aimer d'un amour plein et éternel, par-delà la mort, par-delà les limites de la condition mortelle et humaine.

Même si His Infernal Majesty n'est plus ( au profit de l'accronyme H.I.M. ), le groupe de Ville Valo reste l'un de mes groupes préférés ( alors que je ricanais encore bétêment il y a trois ans en revoyant des photos et articles sur ce groupe ) dont j'attend, avec impatience, le cinquième album mi-septembre, "Dark Light". Le best-of "And Love Said No" ( avec ses deux nouvelles reprises inédites ) n'ayant jusqu'ici pas su me contenter...

"We are so young and our lives have just begun..."